Je me rends compte à 3 mois de déménager en Californie, que je ne suis restée dans une ville, un état aux U.S.A. que le temps qu’il fallait pour être juste à l’aise, juste le temps de m’habituer à la ville et à la parcourir sans avoir recours à mon ami le GPS.
Il en va de même avec les amitiés américaines, elles sont différentes puisque plus lentes à devenir fortes mais très douces lorsqu’on se rend compte que ce sont de vrais amis qu’on a ! Pas juste des connaissances “plus”. Et du coup, le départ est aussi très compliqué pour eux, pour nous. Nous avons eu la chance de revoir une très bonne amie d’Arizona lors de son road trip mémoriel et cela m’a donné beaucoup de joie ! Même si l’occasion était triste, la voir m’a fait du bien ! Et maintenant il faut songer à nouveau quitter une nouvelle fois une ville qu’on a appris à apprécier, ce joli midwest, des amis qui ont déménagé avec nous (le Chef du Grand, sa femme, ses enfants, nos collègues), les amis qu’on s’est fait ici, les enfants que j’adore ! Et c’est je crois cette “part” humaine qui me déchire le plus ! Je sais que nous ne serons pas seuls en Californie, je sais même qu’on est attendu (par les gens du labo du grand) qu’on a un ami de Tucson là bas et que nous ferons de nouvelles connaissances, mais c’est ce confort qu’on quitte de nouveau, cette tranquilité et ce quotidien.
Déménager tous les 20 mois c’est ça, ne jamais être à l’aise quelque part pour très longtemps. Et au final ne jamais vraiment savoir où est la maison.
Cette notion toute personnelle s’accompagne aussi d’un questionnement légitime de la part des gens qui me connaissent et qui à chaque fois que j’annonce qu’on déménage, me demandent “Alors vous rentrez ?”.
Cette question à beaucoup évoluée. Quand on est parti “Vous partez combien de temps ?” On ne savait pas. Quand on à quitté l’Arizona “Vous rentrez en France après ?” On ne savait pas. Et quand j’ai annoncé notre départ pour la Californie “C’est pour combien de temps ?” On ne sait toujours pas. C’est aussi ça, nos incertitudes, on les transmet à nos familles, nos amis. Donc, eux aussi ont tout juste le temps de s’habituer à l’endroit où l’on vit que l’on part déjà.
Mais je vous avoue un truc, le temps de notre départ approche et j’ai l’impression qu’hier on venait juste d’arriver, le temps est passé très vite ici, on a vécu beaucoup de choses, beaucoup d’espoirs, de déceptions aussi à chaque inetrview on s’est demandé si on allait rester, je regardais les maisons à acheter dans Columbus, et finalement ici aussi il faudra dire aurevoir.
En faite, j’aimerais prendre plus que le temps de m’habituer à une ville, je voudrai vraiment la connaître ! Je ne sais pas si on aura cette chance en Californie, on verra, mais pour 10 ans ou pour 20 mois encore, je suis ravie de partir à la découverte de cette nouvelle vie !
ça forge le caractère ! et c'est très enrichissant meme si ça peut laisser du vide Ma
tu m'étonnes ! 🙂 j'adore ces passages pas du tout stressant !
Tu sais qu'il y du monde à rencontrer là-bas 😉
Au fait tu sais dans quel coin de la baie vous compter habiter ?
Ah oui 😉 Ce serait bien fun 🙂
On pense habiter du côté de Concord, près du boulot de mon mari, le but est de continuer à vivre avec une seule voiture.