L’article du jour va traiter de mon expérience dans les Musées en France Je vais essayer d’être concise et objective, de présenter les choses comme elles étaient et tenter de pointer les différences que j’ai pu constater.
Déjà je vais décrire comment je me suis retrouvée à bosser dans les musées. En 2011 après mon Master en Histoire je me suis engagée dans un deuxième Master (commençant directement en Master II) basé sur le droit du Patrimoine. Cela me semblait pas mal, consitutant une continuité de mes travaux d'”Historienne”, comment conserver ce que j’ai étudié durant 5 ans …!
Le musée Français : explications
Ce Master II était professionnel et nous devions éffectuer un stage à la fin de l’année. Dès octobre, je me suis lancée dans la recherche du stage de Juin. Après quelques demandes rejetées dans différents secteurs je me suis vue acceptée dans un des plus grands musée de la ville dans laquelle je faisais mes études pour une durée de 3 mois, donc, rémunérée. J’étais ravie et j’allais travailler sur les collections d’ethnographie dont une grande partie provenait du lieu que j’avais étudié dans mon mémoire de recherche quelques années auparavant : le rêve ! A la fin du stage je me suis battue pour le faire prolonger. Battue avec la fac pour que l’administration accepte (du côté du musée c’était bon). Ensuite j’ai eu l’occasion d’effectuer un rempalcement dans ce même musée et ensuite de bosser en temps que chargée de mission pour l’inventaire de la collection mobilière jusqu’à notre départ en Novembre.
C’était une expérience passionnante parfois délicate car il fallait gérer avec les personnalités de mes collègues qui n’étaient pas toujours faciles, mais c’est ce musée qui m’a formée et apprit à travailler avec les objets. J’ai fait de belles rencontres, des gens avec qui je suis toujours en contact et à qui je pense assez souvent avec tendresse.
Alors comment ça marche la gestion des collections dans un Musée Français. Déjà il faut préciser que c’était un Musée de Beaux-Arts traitant avant tout de sculpture, peinture et un peu d’Art Contemporain.
Organisation matérielle
Dans ce musée j’avais un bureau dans le coin d’un grand espace près de la salle de réunion, ce qui n’était pas toujours facile, j’avais un jeu de boules quies pour éviter d’être gênée par les allées et venues de tous le monde, ce que certains de mes collègues ont pu interprêter comme de l’indifférence voir du mépris.
L’avantage c’était que j’étais assez souvent au courant de tout, puisque mon bureau se situait dans un axe de passage et que je voyais qui venait ou pas. Les rendez vous, les nouveaux stagiaires, les heures d’arrivée de chacun et de départ.
L’inconvenient, tous le monde venait me parler. Sans arrêt, c’était sympa, je n’étais jamais vraiment toute seule, (même le samedi souvent mes collègues venaient me dire un petit bonjour, me demander comment j’allais ou me proposer une pause), mais c’était moins sympa pour se concentrer dans les rush et ils ne comprenaient pas pourquoi j’étais parfois plus limite pour causer.
Mon bureau n’était pas le seul endroit où je passais beaucoup de temps, j’étais également beaucoup en réserve pour l’analyse des objets, l’organisation, le rangement, l’inventaire et les photos. Egalement je participait lorsqu’il était question des prêts, je faisais bien souvent les constats d’état, j’allais chercher des objets pour les médiatrices pour qu’elles en parlent lors de leurs visites ou activités. J’ai aussi rédigé / installé des cartels avec l’aide de l’équipe de conservation et de l’équipe sécurité / accueil / surveillance.
J’ai également, grâce à cette expérience pu rédiger deux articles (paru dans des revues locales) à propos des collections ou d’un élément des collections. Cela m’a aussi permis de faire des visites des petites conférences, celle ayant le mieux marché étant sur les vêtements.
Organisation Humaine
Le musée était divisé en plusieurs pôles, comme souvent en France. La partie scientifique (invisible) avec tous ceux qui travaillent sur les collections, les chargés de missions, les conservateurs, les assistants du conservateurs, les chercheurs, les documentalistes.
On compte aussi des administrateurs, gestionnaires pour tout ce qui est factures, horaires et vacances des employés. Les chargés de communications, eux tentent de faire en sorte que le Musée soit connu et faire la promotion des évémements en lien avec l’accueil et des entreprises sépcialisées dans la promotion des événements.
Les médiateurs eux s’occupent des publics et sont un pont entre celui-ci et les collections du musées. Ils sont aussi chargés d’organiser des visites pour les classes et certaines associations.
Enfin, on compte aussi le pôle Acceuil Sercurité et Surveillance. C’est la partie la plus visible du musée. Les personnes chargées de l’accueil sont le premier visage, la vitrine d’un musée ceux qui vont vous renseignez à propos des collections. Ils sont aussi en charge de répondre aux appels pour des réservations et de certaines factures (visites, ateliers, droits de reproductions des oeuvres), il travaillent aussi sur les statistiques, les évenements spéciaux etc. Les agents de sécurité et de surveillance se chargent des visteurs, de leur sécurité et de celle des oeuvres. Il est aussi de leur responsabilité de monter et démonter les expositions (ce qui est différent aux US, les musées possèdent un Registrar department, mais j’en parlerais dans un article sur les musées américains).
Nous avions aussi trois agents qui avaient des rôles bien déterminés, un peintre, un menuisier et un éléctricien, qui eux travaillaient pour tous les musées municipaux de la ville, selon les besoins du moment.
Les collections sur lesquelles je travaillais
J’étais plus centrée sur les collections ethnographiques, c’est à dire tout ce qui touche la vie quotidienne, les meubles, les vêtements et beaucoup d’outils. Ah j’en aurais vu des jougs, différentes tailles, essences de bois, pour un ou deux boeufs … mes collègues aussi s’en souviennent je pense …! j’ai même vu des restes humains, des objets étranges.
Le but était d’inventorier, d’identifier, de comparer à l’inventaire et aussi d’entrer dans une base de données informatiques toutes les informations collectées. A la fin lorsque j’ai rédigé mon rapport de fin de mission, nous avions presque 1000 objets répertoriés.
Pour conclure, j’ai passé presque 2 ans dans ce musée et j’en garde un bon souvenir malgrè certaines choses que j’ai toujours du mal à comprendre.
Waaah c'est super intéressant tout ça !! ^^ il faudra qu'on en parle !!
Quand tu veux 😉