Californie

Women’s March, San Francisco, 2019.

La Marche des Femmes (ou Women’s March en Anglais) est certainement une des choses les plus positive que l’on peut retirer de l’éléction de Donald Trump. Un réveil des consciences et un esprit manifestant (très présent au Etats-Unis quelques décénies auparavant, mais qui avait tendance à disparaître) qui revient sur le devant de la scène publique. Cette année la marche, qui a réuni plusieurs milliers de personnes (et 4 millions dans le pays), partait de Civic Center pour rejoindre Embarcadero. Le départ à été lancé vers 14:00 et s’est terminé à 15:30. Simple, éfficace, calme et rapide. A l’americaine. Même si ça sentait vaguement la saucisse, on est loin des manifestations françaises, où l’on chante “A las Barricadas”, parfois l’Internationale, mais ça a au moins l’avantage de faire parler sans que la violence soit le sujet principal. Le sujet était les femmes, leurs droits et on en est resté là. Efficace !

Une marche ouverte par les femmes indigènes et la maire de San Francisco

La marche de cette année était ouverte par les femmes Native American, qui dénoncaient les violences que les femmes de cette communauté subissent tous les jours. Il était plus particulièrement question des enlèvements. Il était très intéressant de voir la convergeance des luttes feministes dans ce cas. Car c’est par ce moyen qu’on arrivera à quelque chose, le nombre, le nombre. Le racisme, l’intolérence étant toujours très présents dans nos sociétés malgrés les avancées et les ouvertures de ces dernières années, il était très important que TOUTES les femmes se retrouvent et manifestent ensemble. De plus, dans la plupart des pays occidentaux (et particulièrement aux Etats-Unis) on note de plus en plus de retours en arrière aux niveaux des droits reproductifs. Pour ne prendre que l’exemple de l’Ohio, où l’on songe de plus en plus à revenir carrément sur Roe vs Wade.

London Breed (au centre de l’image) la Maire de San Francisco ouvrait la marche avec Barbara Lee la Maire d’Oakland

Des panneaux, un public mixte et une bonne ambiance.

Des Français et des Satanistes, des revendications plus larges.

Dans la foule il y avait de tout, de tous les bords, de la DSA aux groupes comme Naral pro-choice, des enfants, des femmes et des hommes. Tout s’est déroulé dans une ambiance “bon enfant”, comme dirait l’expression consacrée.

Au final, cette marche avait un aspect très positif, très agréable, chacun pouvant se sentir libre de s’exprimer sans avoir à redouter quoi que ce soit. La police était également bien présente, mais leur présence était plus visible que vraiment utile, la sécurité et l’organisation étant impécable. Une miriade de panneaux assez colorés aux revendications diverses venait compléter ce tableau.

En somme, cet événement est important à souligner, car il reflète les aspirations d’une partie des americaines. Et à San Francisco le militantisme feministe, LGBTQ, socialiste est bien présent et commence à prendre une certaine place. Il est important de montrer cette présence sous une forme pacifiste et de continuer un combat qui est loin d’être gagné d’avance !